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2 – Lutter contre les facteurs négatifs

GCM Objectives
2 – Lutter contre les facteurs négatifs

Objectif 2 du Pacte mondial pour des migrations

Lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières repose sur 23 objectifs. Cette page fournit des ressources pour objectif 2 (Lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine):

“18. Nous nous engageons à créer des conditions politiques, économiques, sociales et environnementales permettant aux individus de vivre dans leur propre pays sans violence, de manière productive et dans des conditions viables, et de réaliser leurs aspirations personnelles, en veillant à ce que le désespoir et la dégradation de leur situation ne les poussent pas à recourir à la migration irrégulière pour aller faire leur vie ailleurs. Nous nous engageons en outre à faire en sorte que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 soit pleinement exécuté dans les délais, et à développer, par des investissements adéquats, l’application d’autres cadres existants afin de donner plus de poids au Pacte mondial, de manière à faciliter des migrations sûres, ordonnées et régulières.

Afin de tenir ces engagements, nous puiserons dans les actions suivantes :

(a) Favoriser l’application du Programme de développement durable à l’horizon 2030, notamment la réalisation des objectifs de développement durable et du Programme d’action d’Addis-Abeba ainsi que le respect de l’engagement qui a été pris de venir en aide aux plus défavorisés en premier, et de l’Accord de Paris et du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) ;

(b) Investir dans des programmes qui permettent aux États d’atteindre plus vite les objectifs de développement durable, afin d’éliminer les facteurs négatifs et problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine, ce qui passe notamment par l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la santé et les conditions d’hygiène, l’éducation, une croissance économique profitant à tous, le développement d’infrastructures, le développement urbain et rural, la création d’emplois, le travail décent, l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes et des filles, la résilience et la réduction des risques de catastrophe, l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets, la lutte contre les conséquences socio-économiques de toutes les formes de violence, le principe de non-discrimination, la primauté du droit et la bonne gouvernance, l’accès à la justice et la protection des droits de l’homme, ainsi que l’édification et la préservation de sociétés pacifiques et inclusives dotées d’institutions efficaces, transparentes et tenues de rendre des comptes ;

(c) Créer des mécanismes ou renforcer les mécanismes existants qui permettent de suivre et d’anticiper l’apparition de risques et de menaces susceptibles de déclencher des mouvements de migration ou d’avoir une influence sur eux, renforcer les dispositifs d’alerte rapide, mettre au point des procédures et des trousses à outils d’urgence, mener des opérations d’urgence et favoriser le relèvement au sortir de situations d’urgence, en coopération étroite avec les autres États, les autorités nationales et locales concernées, les institutions nationales de défense des droits de l’homme et la société civile, et en leur apportant un appui ;

(d) Investir dans le développement durable aux niveaux local et national dans toutes les régions, de manière à permettre à chacun d’améliorer sa vie et de réaliser ses aspirations, en favorisant une croissance économique soutenue, partagée et durable, notamment au moyen d’investissements directs étrangers, d’investissements privés et de préférences commerciales, afin de créer des conditions qui permettent aux populations et aux individus de mettre à profit les possibilités qui s’offrent à eux dans leur propre pays et de contribuer à un développement durable ;

(e) Investir dans le capital humain en favorisant la création d’entreprises, l’éducation, les programmes et partenariats de formation professionnelle et de développement des compétences et la création d’emplois productifs, de manière à répondre aux besoins du marché du travail en concertation avec le secteur privé et les syndicats, afin de réduire le chômage des jeunes, d’éviter la fuite des cerveaux et d’optimiser leur retour dans les pays d’origine et de tirer parti du dividende démographique ;

(f) Intensifier la collaboration entre les acteurs de l’aide humanitaire et du développement, notamment en favorisant l’analyse conjointe, les approches multidonateurs et les cycles de financement pluriannuels, afin de prévoir des interventions et des résultats qui garantissent le respect des droits des personnes touchées, la résilience et les capacités de réaction des populations ainsi que l’autonomie économique et sociale, et en veillant à ce que tous ces efforts tiennent compte des migrations ;

(g) Tenir compte des migrants dans les plans nationaux de préparation aux situations d’urgence et d’organisation des secours, notamment en prenant en considération les recommandations pertinentes issues des processus consultatifs menés par les États, comme les Lignes directrices relatives à la protection des migrants dans les pays touchés par un conflit ou une catastrophe naturelle (initiative Migrants dans les pays en crise) ;

(h) Renforcer l’analyse conjointe et l’échange d’informations afin de mieux visualiser, comprendre, prévoir et gérer les mouvements migratoires, comme ceux qui peuvent être causés par des catastrophes naturelles soudaines ou larvées, les effets néfastes des changements climatiques, la dégradation de l’environnement ainsi que d’autres situations précaires, tout en veillant au respect, à la protection et à la réalisation des droits de l’homme de tous les migrants ;

(i) Élaborer des stratégies d’adaptation et de résilience aux catastrophes naturelles soudaines et larvées, aux effets néfastes des changements climatiques et à la dégradation de l’environnement, comme la désertification, la dégradation des terres, la sécheresse et l’élévation du niveau des mers, en tenant compte des incidences qu’ils peuvent avoir sur les migrations, sans perdre de vue que l’adaptation dans le pays d’origine est une priorité ;

(j) Intégrer les considérations relatives aux déplacements dans les stratégies de préparation aux catastrophes et promouvoir la coopération avec les pays voisins et les autres pays intéressés en ce qui concerne la préparation aux alertes rapides, la planification des interventions d’urgence, la constitution de stocks, les mécanismes de coordination, la planification des évacuations, les dispositifs d’accueil et d’assistance et la diffusion d’informations ;

(k) Élaborer des stratégies et des dispositifs aux niveaux sous-régional et régional et les harmoniser afin de remédier aux vulnérabilités des personnes touchées par des catastrophes naturelles soudaines ou larvées, en veillant à ce qu’elles aient accès à une aide humanitaire qui satisfassent leurs besoins essentiels dans le plein respect de leurs droits, où qu’elles soient, et en agissant en faveur de résultats durables qui permettent aux pays de gagner en résilience et en autonomie, compte tenu des capacités qui sont les leurs ;

(l) Élaborer des stratégies cohérentes pour relever les défis posés par les mouvements migratoires dans le contexte de catastrophes naturelles soudaines ou larvées, notamment en prenant en considération les recommandations pertinentes issues des processus consultatifs menés par les États, tels que l’Agenda pour la protection des personnes déplacées au-delà des frontières dans le cadre de catastrophes et de changements climatiques, et la Plateforme sur les déplacements liés aux catastrophes. (PMM, 2018: par. 18)

Comme l’indique la diversité des réponses susmentionnées, la notion de « facteurs de migration » est évolutive. Elle reflète l’interaction complexe de facteurs personnels, sociaux, structurels, environnementaux et circonstanciels qui se déploient parallèlement à des incitations et des contraintes à l’échelle locale, nationale, régionale et mondiale. Ces facteurs influent sur la décision de migrer, que ce soit à l’intérieur du pays ou par-delà des frontières internationales, par des voies régulières ou irrégulières, ou de manière temporaire ou permanente. Ils opèrent généralement sur tout le spectre allant des mouvements volontaires aux mouvements involontaires. En l’absence d’une terminologie convenue, les milieux universitaires, les décideurs et les praticiens tendent à employer indifféremment les termes « facteurs » et « causes profondes » pour désigner les conditions sous-jacentes ou l’accumulation de facteurs qui conduisent à la migration, y compris au déplacement. Les facteurs de migration peuvent aussi être compris dans un sens général qui englobe les causes profondes. Souvent appelés aussi « déterminants de la migration », ces facteurs peuvent procéder de facteurs favorables tels qu’un désir positif de changement, la volonté de créer une entreprise ou de transférer des compétences, le regroupement familial, des attentes culturelles ou une réponse à des demandes de main-d’œuvre à l’étranger. Ces facteurs découlent également d’incidences négatives, dont la réaction à des chocs soudains ou l’adaptation à des pressions à évolution lente ou à des difficultés chroniques telles que celles associées au sous-développement, à la pauvreté, à l’insécurité alimentaire, à la mauvaise gouvernance, aux catastrophes, au changement climatique, à la dégradation de l’environnement, à des facteurs culturels, aux inégalités, à la persécution, aux violations des droits de l’homme, aux conflits armés, à la violence ou à des troubles graves de l’ordre public, entre autres (voir : Glossaire de l’OIM sur la migration, 2019).

 

Les facteurs négatifs de migration dans le texte du Pacte mondial sur les migrations

Les facteurs définis sous l’objectif 2 apparaissent également dans les sections suivantes du Pacte mondial sur les migrations :

  • Ambitions et principes directeurs (par. 12)
  • Objectif 1 : Collecter et utiliser des données précises et ventilées qui serviront à l’élaboration de politiques fondées sur la connaissance des faits (par. 17b et 17f)

Le Pacte mondial sur les migrations est disponible en AR, ZH, EN, FR, RU, ES.

 

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*Toutes les références au Kosovo doivent être comprises dans le contexte de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité des Nations Unies.