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Reflections on the UN Network on Migration’s Listening Sessions on COVID-19 and Trafficking in Persons

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Amy Emel Muedin
Thursday July 9, 2020

We held our most recent listening sessions with our partners last week on the impact of COVID-19 on Trafficking in Persons.

Trafficking in persons remains one of the harshest forms of human exploitation and abuse, enslaving people for others’ gain. It is frightening how in 2020 this continues to exist.

What is additionally frightening is being amid this global COVID-19 pandemic with little end in sight and learning that trafficking in persons seems to be worsening because of it. Indeed COVID-19 seems to be exacerbating all forms of cruelty and inequalities.

Civil society organizations and other stakeholders called in our listening sessions from all around the globe, many of them in the midst of their ongoing work to assist migrants and trafficking victims, to share with us the ongoing cruelty of this situation and seek ways in which we can work better together.

Many of our partners highlighted the case of migrants stranded at the borders due to border closures in response to COVID-19. With no ability to work or receive support in their countries of destination, and with no means to return to their countries of origin, their only route to safety is ironically one that is unsafe, irregular and disorderly. Other partners shared with us stories of the particular impact this is having on undocumented migrants who continue to be exploited with limited avenues for help, despite recognition of their essential work.

Our partners also shared with us their concerns as they try to fill the gap in assistance and protection to victims of trafficking at a time when governments are understandably overwhelmed by the COVID-19 response. We heard from many of their heroic efforts, often at great personal risk to themselves and their families, to continue to assist those victims and others needing help. It was humbling to hear this.

Particularly frustrating is how such vital organizations which assist victims of trafficking are facing sudden and immense budget shortfalls as governments reprioritize their funding towards health shortages. Cutting funding for such vital work comes with its own deleterious costs: to the health and lives of migrants, our communities, to the civil society organizations that carry out this most important and needed work. It also advances the work of traffickers, who continue to be one step ahead of us in our attempts to end this scourge, coming at the expense of the safety and security of us all.

This is one of the many reasons why the UN Network on Migration released a statement of support for our civil society partners who continue to assist migrants around the world.

These listening sessions made clear to us that the mobility policy responses in response to COVID-19 have unwittingly made the situation of trafficking in persons worse – and easier for traffickers who take advantage of the confusion and spread false information. Limiting the movement of people of course seems like a smart response with the vast spread of a communicable disease. But while we collectively try to halt the spread of COVID-19 we have actually stranded so many migrants around the world leaving them at risk for trafficking simply to return home.

Having an effective COVID-19 response and ensuring the safety of migrants and communities to avoid risk of trafficking are two approaches that should not be at odds with each other. Indeed, what is truly missing in both approaches is international cooperation. The COVID-19 response should not just be to implement Martial Law, but to develop a Marshall Plan that considers the mobility dimensions of this crisis.

As we try to move forward together, let us recall that the Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration was adopted by the majority of countries in late 2018, because they realized that better migration that keeps all communities safe requires international cooperation. They also recognized that migration – when it is safe, orderly and regular – contributes to the development of both countries of destination and origin.

It is important for both us in the Network and our civil society partners to remind governments of and support their commitments in this Global Compact – they developed a robust framework for international cooperation on migration that is meant to withstand these global shocks, even COVID19. This is an opportunity for all of us to work better together to combat these migration challenges during COVID-19.

 

These opinions do not necessarily reflect those of the UN Network on Migration, its Secretariat, or its constituent parts. We look forward to hearing your thoughts and contributions and will endeavor to share them here.


Réflexions sur les Listening Sessions du Réseau des Nations Unies sur les migrations au sujet du COVID-19 et de la traite des personnes

Amy Emel Muedin

Jeudi 9 juillet 2020

Nous avons organisé nos dernières auditions (Listening Sessions) avec nos partenaires la semaine dernière sur l'impact du COVID-19 sur la traite des personnes.

La traite des personnes reste lune des formes les plus dures dexploitation et de maltraitance humaines, asservissant les personnes au profit dautrui. Il est effrayant de voir que cela continue d'exister en 2020.

Il est également effrayant de se retrouver au milieu de cette pandémie mondiale de COVID-19, qui n’est pas encore derrière nous, et de constater que la traite des personnes semble s’aggraver en raison de ce phénomène. En effet, le COVID-19 semble exacerber toutes les formes de cruauté et d’inégalités.

Les organisations de la société civile et d'autres parties prenantes venues du monde entier - et pour beaucoup d’entre elles engagées dans leur travail en cours pour aider les migrants et les victimes de la traite - ont appelé, lors de nos auditions, à prendre acte de la cruauté de cette situation et à rechercher les moyens par lesquels nous pouvons mieux travailler ensemble.

Beaucoup de nos partenaires ont souligné le cas des migrants en détresse en raison de la fermeture des frontières dans le contexte de la pandémie de COVID-19. N'ayant pas la possibilité de travailler ou de recevoir une aide dans leur pays de destination, et sans aucun moyen de retourner dans leur pays d'origine, leur seule voie vers la sécurité étant paradoxalement une voie dangereuse, irrégulière et désordonnée. D'autres partenaires ont partagé avec nous des témoignages liés à l'impact singulier que ce phénomène engendre sur la situation des migrants sans papiers qui continuent d'être exploités, bénéficiant de possibilités restreintes d’aide, malgré la reconnaissance de leur travail essentiel

Nos partenaires ont également partagé avec nous leurs préoccupations, alors qu'ils tentent de combler le vide en matière d'assistance et de protection aux victimes de la traite, à un moment où les gouvernements sont naturellement submergés par la réponse à apporter au COVID-19. Nous avons entendu bon nombre de leurs efforts héroïques, souvent réalisés au péril de leur vie et de celle des membres de leur famille, pour continuer à aider les victimes et autres personnes ayant besoin d'aide. Il était désolant d'entendre cela.

Il est particulièrement frustrant de voir comment ces organisations vitales, qui aident les victimes de la traite, font face à des manques budgétaires soudains et immenses alors que les gouvernements redéfinissent leurs priorités de financement vers les pénuries de santé. Réduire le financement d'un travail aussi vital induit des coûts néfastes : pour la santé et la vie des migrants, nos communautés, pour les organisations de la société civile qui effectuent ce travail indispensable. Ceci fait également progresser le travail des trafiquants, qui continuent davoir une longueur davance sur nos tentatives de mettre fin à ce fléau, au détriment de notre sûreté et de notre sécurité à tous.

C'est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles le Réseau des Nations Unies sur les migrations a publié une déclaration en soutien à nos partenaires de la société civile qui continuent d'aider les migrants à travers le monde.

Ces auditions nous ont montré clairement que les réponses de la politique de mobilité en réponse au COVID-19 ont involontairement aggravé la situation de la traite des personnes - et ont permis aux trafiquants de profiter de la confusion, notamment en diffusant de fausses informations. Limiter la circulation des personnes semble bien sûr être une réponse intelligente face à la vaste propagation d'une maladie contagieuse. Mais alors que nous essayons collectivement d'arrêter la propagation du COVID-19, nous avons en fait isolé tant de migrants dans le monde, les laissant exposés au risque de trafic simplement pour rentrer chez eux.

Fournir une réponse efficace au COVID-19 et assurer la sécurité des migrants et des communautés pour éviter les risques de traite sont deux approches qui ne devraient pas être en contradiction l'une avec l'autre. En fait, ce qui manque vraiment dans les deux approches, c'est la coopération internationale. La réponse au COVID-19 ne devrait pas se contenter de mettre en œuvre la loi martiale, mais elle devrait développer un plan Marshall qui prenne en compte les dimensions de mobilité de cette crise.

Alors que nous essayons d'avancer ensemble, rappelons que le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été adopté par la majorité des pays à la fin de l’année 2018, parce qu’ils ont réalisé qu'une meilleure migration assurant la sécurité de toutes les communautés nécessite une coopération internationale. Ils ont également reconnu que la migration - lorsqu'elle est sûre, ordonnée et régulière - contribue au développement des pays de destination et d’origine.

Il est important pour nous, au sein du Réseau et pour nos partenaires de la société civile, de rappeler aux gouvernements leurs engagements et leur soutien à ce Pacte mondial - ils ont en effet développé un cadre solide pour la coopération internationale en matière de migration qui est censé résister à ces chocs mondiaux, y compris au COVID-19. C'est l'occasion pour nous tous de mieux travailler ensemble pour lutter contre ces défis migratoires pendant le COVID-19.

Ces opinions ne reflètent pas nécessairement celles du Réseau des Nations Unies sur les migrations, de son Secrétariat ou de ses éléments constitutifs. Nous sommes impatients d'entendre vos réflexions et contributions et nous nous efforcerons de les partager ici.

*References to Kosovo shall be understood to be in the context of United Nations Security Council resolution 1244 (1999).