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Vivre à l’abri de la Discrimination Raciale est un Droit et non un Privilège

Statements

Vivre à l’abri de la Discrimination Raciale est un Droit et non un Privilège

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le Réseau des Nations Unies sur les migrations engage les États à intensifier leurs efforts pour condamner la discrimination raciale  et à utiliser tous les moyens appropriés pour éliminer toutes les formes de discrimination.

Alors même que les États et les sociétés récoltent les fruits de la migration, l’expérience migratoire est trop souvent marquée par le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, y compris des discours et des crimes haineux. Dans certains endroits, les réactions à la pandémie de COVID 19 ont accentué les discours anti-étrangers, les stéréotypes raciaux et ethniques et les préjugés suscitant la peur, le sectarisme, l’exclusion et la violence . Ces paroles et ces actes sont nuisibles, et font fi de la contribution importante des migrants aux sociétés dans lesquelles ils vivent ainsi que du rôle qu’ils jouent dans les mesures de riposte et de relèvement . 

Les effets de la COVID-19 ont donné lieu à de nombreuses manifestations de solidarité et de soutien mutuels transcendant les origines ou statuts migratoires de la part des États, de la société civile et de particuliers. Dans certains cas, les jeunes ont joué un rôle de premier plan dans des initiatives de lutte contre la discrimination , en dépit d’un sentiment accru de discrimination raciale parmi les enfants et les jeunes migrants . En cette journée, et en accord avec le thème « Les jeunes se lèvent contre le racisme », le Réseau appelle les États à redoubler d’efforts en vue de bâtir des sociétés inclusives et tolérantes où les enfants et les jeunes migrants sont acteurs de changements positifs, quel que soit leur statut migratoire.

Dans ses principes directeurs et objectifs, le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (« Pacte mondial sur les migrations ») rappelle aux États leur engagement à condamner et à combattre les expressions, actes et manifestations de toutes les formes de racisme, de discrimination raciale, de violence et de xénophobie visant tous les migrants et l’intolérance qui y est associée , conformément au droit international des droits de l’homme et du travail. Dans le respect des obligations énoncées dans la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale et des engagements pris au titre du Pacte mondial sur les migrations, le Réseau engage les États à :

•    Modifier toute loi et toute disposition règlementaire ayant pour effet de créer ou de perpétuer des discriminations raciales ;
•    Adopter, appliquer ou maintenir en vigueur des textes de loi qui répriment les infractions inspirées par la haine visant les migrants, simples ou aggravées ;
•    Permettre aux migrants et aux communautés de dénoncer tout acte d’incitation à la violence contre les migrants en les informant des voies de recours existantes ;
•    Garantir l’accès à la justice, y compris à des voies de recours efficaces, aux victimes de crimes haineux et d’autres actes de violence visant les migrants ;
•    Veiller à combattre avec efficacité tous les actes, expressions et manifestations de toutes les formes de racisme, de discrimination raciale, de violence et de xénophobie et l’intolérance qui y est associée et amener quiconque participant à la commission d’une infraction inspirée par la haine contre des migrants à répondre de ses actes, dans le respect du droit interne ;
•    Prendre des mesures immédiates et concrètes, en particulier dans les domaines de l’éducation, de la culture et de l’information, pour lutter contre les préjugés raciaux et xénophobes et favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié ;
•    Garantir, comme le prévoit le Programme de développement durable à l'horizon 2030, la disponibilité de données de qualité, actualisées, exactes et ventilées, tout en défendant le droit à la vie privée conformément au droit international des droits de l’homme et en protégeant les données personnelles ; et
•    Allouer aux établissements scolaires qui sont fréquentés par une forte proportion d’enfants migrants des ressources destinées à financer des activités d’intégration afin de promouvoir l’inclusion et le respect de la diversité, et de prévenir toute forme de discrimination.

La discrimination raciale menace tous les piliers de la société. Elle sape des décennies d’efforts visant à promouvoir une plus grande égalité au sein des communautés et entre elles, et compromet la promesse de « ne laisser personne de côté » qui est au cœur des objectifs de développement durable.

Dénigrer l’humanité de certains d’entre nous, c’est réduire notre humanité à tous.

Le Réseau des Nations Unies sur les migrations a été créé pour apporter aux États Membres un soutien effectif, rapide et coordonné à l’échelle du système dans la mise en œuvre, le suivi et l’examen du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Si son mandat est centré sur la migration, le Réseau appelle néanmoins les États à appliquer ces recommandations aux réfugiés et aux demandeurs d’asile, et à protéger les droits de l’homme de chacun de la même manière, quel que soit le statut migratoire.

 

 
Pour de plus amples informations, contactez :

Réseau des Nations Unies sur les migrations (secrétariat)
Florence Kim
+41 79 748 03 95
fkim@iom.int 

DAES
Helen Rosengren
rosengrenh@un.org

OIT
Adam Bowers
+41 22 799 63 48
newsroom@ilo.org

OIM
Safa Msehli
OIM Genève 
+41 79 403 5526
smsehli@iom.int

HCDH
Rupert Colville
+41 22 917 97 67
rcolville@ohchr.org  
 
PNUD 
Michelle Alves de Lima
+1 917 515-2615
michelle.alvesdelima@undp.org

HCR
Shabia Mantoo
+41 22 739 7138
mantoo@unhcr.org 

UNICEF
Christopher Tidey
+1 917 340 3017
ctidey@unicef.org

ONUDC
Sonya Yee
+43 1 26060-4990
sonya.yee@un.org

OMS
Veronica Cornacchione
cornacchionev@who.int  

*References to Kosovo shall be understood to be in the context of United Nations Security Council resolution 1244 (1999).